jeudi 6 juin 2013

Non, rien de rien...: pourquoi une Edith piaffe en chacun de nous





"En présence d’un événement malheureux, déjà accompli, auquel par conséquent on ne peut rien changer, il ne faut pas s’abandonner même à la pensée qu’il pourrait en être autrement, et encore moins réfléchir à ce qui aurait pu le détourner ; car c’est là ce qui porte la gradation de la douleur jusqu’au point où elle devient insupportable (...). Faisons plutôt comme le roi David, qui assiégeait sans relâche Jéhovah de ses prières et de ses supplications pendant la maladie de son fils et qui, dès que celui-ci fut mort, fit une pirouette en claquant des doigts et n’y pensa plus du tout. Celui qui n’est pas assez léger d’esprit pour se conduire de même, doit se réfugier sur le terrain du fatalisme et se pénétrer de cette haute vérité que tout ce qui arrive, arrive négligemment, donc inévitablement" 
Arthur Schopenhauer, Aphorismes sur la sagesse dans la vie
Au lieu d'aller au boulot par votre chemin habituel, vous décidez un beau jour d'emprunter une route plus longue mais plus pittoresque. Au détour d'un virage, vous voyez un jeune enfant qui traverse la rue à toute vitesse et, PAF!, vous le percutez, le blessant sérieusement. Au moins deux vies gâchées en quelques secondes...