Marcel Duchamp: Fontaine (1917)
Dans les urinoirs, tous les hommes ne font pas preuve de la plus grande précision qui soit, ce qui se traduit souvent par des débordements peu seyants et coûteux en nettoyage. Pour pallier ce problème, certains concepteurs d'urinoirs ont eu l'astucieuse idée de représenter une mouche près de l'orifice. Tout à coup, les usagers se transforment en Guillaume Tell et la tâche de nettoyage s'en trouve grandement allégée. La "mouche dans les urinoirs" est en fait une illustration d'une technique subtile de manipulation psychologique, ce qu'on appelle un "nudge". On entend par là une modification de l'environnement qui rend certains choix plus faciles ou aisés, sans pour autant apporter une récompense quelconque. D'autres exemples consistent à proposer des fruits plutôt que des friandises à la caisse des supermarchés pour favoriser la consommation de fibres ou encore le fait de limiter le nombre d'ascenseurs dans un bâtiment pour favoriser l'usage des escaliers...
Se fondant sur ce concept, la théorie fort populaire des nudges a été développée par l'économiste comportemental Richard Thaler (qui a ensuite reçu le prix Nobel d'économie) et le juriste Cass Susstein, deux Américains. Cette théorie psychologique (ou plus pompeusement d' "économie comportementale") a connu une grande popularité au Royaume-Uni, où le gouvernement Cameron a créé une "nudge unit" (ou "behavioral insights team"), dont la fonction était de proposer des stratégies qui permettraient d'influencer le comportement des citoyens d'une façon jugée désirable : les membres de la "nudge unit" ont par exemple modifié les feuilles d'impôt de façon à ce que les gens soient plus susceptibles de les remplir correctement et de les renvoyer.
Je suis le premier à me féliciter de l'intérêt des gouvernants pour des théories psychologiques mais, en l'occurrence, je suis personnellement très sceptique quant à la pertinence d'une approche centrée sur les nudges.
Tout d'abord, comme je l'ai signalé dans un billet précédent, je suis convaincu par les arguments de ceux qui affirment qu'il faut prendre des mesures radicales de "distance sociale" (même si le terme est inadapté) tôt pour juguler l'épidémie. Si cela n'a que peu de rapport avec la psychologie, ce conseil se fonde sur la simple réalité mathématique de la diffusion de l'épidémie (sans mesures préventives, chaque personne diffuse le virus à trois autres, ce qui se traduit par un doublement du nombre de cas tous les six jours).
Est-ce que pour autant, les nudges ne servent à rien? Non...mais leurs effets sont limités : qu'on le veuille ou non, on n'a pas encore trouvé comment transformer de façon massive les comportements d'hygiène de toute une population. Dans les études sur les nudges, leur effet se compte généralement en quelques pourcents : par exemple, dans le domaine de la consommation alimentaire, une analyse montre que les nudges augmentent de 15% les comportements "sains". C'est suffisamment remarquable pour être "statistiquement significatif" (et donc publiable) mais, ici, il ne s'agit pas de montrer que l'effet n'est pas dû au hasard : il s'agit de s'assurer qu'il soit général.
Si j'en parle aujourd'hui, c'est parce que le gouvernement Johnson a décidé de faire appel à des chercheurs en psychologie et sciences du comportement, dont le "behavioural insights team", pour des mesures de lutte contre le coronavirus. Le Royaume-Uni compte parmi les plus grands spécialistes de l'étude du comportement humain en situation d'urgence (j'ai déjà eu l'occasion d'évoquer leurs travaux dans ce billet). Pourtant, il a choisi de ne suivre que les recommandations des "nudgologues", qui diffèrent radicalement des conseils d'autres spécialistes.
La nudge unit va donc proposer des "nudges" pour encourager des comportements réduisant la diffusion de l'épidémie ( se laver les mains, ne pas s'embrasser, etc.). Selon les scientifiques qui conseillent Johnson, il serait trop tôt pour introduire les mesures de distance sociale : les citoyens se fatigueraient et ne les appliqueraient plus au moment (le pic de l'épidémie) où elles sont les plus utiles. Il est remarquable que Johnson recoure ici à une théorie psychologique pour élaborer sa politique de santé publique au moment où elle fait face à la crise la plus aigüe! (alors que, par exemple, dans l'université dans laquelle j'enseigne, il n'y a pas de professeur de psychologie à l'école de santé publique)
La nudge unit va donc proposer des "nudges" pour encourager des comportements réduisant la diffusion de l'épidémie ( se laver les mains, ne pas s'embrasser, etc.). Selon les scientifiques qui conseillent Johnson, il serait trop tôt pour introduire les mesures de distance sociale : les citoyens se fatigueraient et ne les appliqueraient plus au moment (le pic de l'épidémie) où elles sont les plus utiles. Il est remarquable que Johnson recoure ici à une théorie psychologique pour élaborer sa politique de santé publique au moment où elle fait face à la crise la plus aigüe! (alors que, par exemple, dans l'université dans laquelle j'enseigne, il n'y a pas de professeur de psychologie à l'école de santé publique)
Je suis le premier à me féliciter de l'intérêt des gouvernants pour des théories psychologiques mais, en l'occurrence, je suis personnellement très sceptique quant à la pertinence d'une approche centrée sur les nudges.
Tout d'abord, comme je l'ai signalé dans un billet précédent, je suis convaincu par les arguments de ceux qui affirment qu'il faut prendre des mesures radicales de "distance sociale" (même si le terme est inadapté) tôt pour juguler l'épidémie. Si cela n'a que peu de rapport avec la psychologie, ce conseil se fonde sur la simple réalité mathématique de la diffusion de l'épidémie (sans mesures préventives, chaque personne diffuse le virus à trois autres, ce qui se traduit par un doublement du nombre de cas tous les six jours).
Est-ce que pour autant, les nudges ne servent à rien? Non...mais leurs effets sont limités : qu'on le veuille ou non, on n'a pas encore trouvé comment transformer de façon massive les comportements d'hygiène de toute une population. Dans les études sur les nudges, leur effet se compte généralement en quelques pourcents : par exemple, dans le domaine de la consommation alimentaire, une analyse montre que les nudges augmentent de 15% les comportements "sains". C'est suffisamment remarquable pour être "statistiquement significatif" (et donc publiable) mais, ici, il ne s'agit pas de montrer que l'effet n'est pas dû au hasard : il s'agit de s'assurer qu'il soit général.
Si l'on applique la logique de la théorie des nudges, il va falloir modifier l'environnement des gens de telle façon que les comportement "bénéfiques" soient le choix "par défaut"le plus naturel (cela peut se faire en ajoutant des distributeurs de désinfectant, en plaçant des messages encourageant à se laver les mains...). Cette approche suppose donc qu'il faut manipuler les individus pour qu'ils adoptent les bonnes attitudes. Par défaut, ces dernières seraient irrationnelles et inadaptées. C'est en modifiant le comportement naturel, irréfléchi, des individus qu'on peut les pousser à agir "comme il faut". Ou dit autrement : il faut rendre les gens rationnels malgré eux. Cette approche considère le public comme intellectuellement limité, incapable de se discipliner, et implique surtout une asymétrie fondamentale entre dirigeants et citoyens. En ce sens, elle rejoint l'approche classique de la "psychologie des foules" évoquée dans un billet précédent. Au pire, une telle asymétrie est la recette idéale pour créer un sentiment de méfiance vis-à-vis du public, ce qui est désastreux en situation d'urgence.
Or, ce qui importe avant tout, me semble-t-il, c'est une prise de conscience collective de la nécessité de faire face au Covid-19 ensemble. Il faut éviter de se serrer la main, non parce qu'on aura trouvé un "nudge" pour éviter cet automatisme social, mais parce que l'on est bien conscient que, ce faisant, on met en danger sa communauté. Les mesures radicales prises par le gouvernement belge s'inscrivent dans cette logique : les responsables politiques, et en particulier la Première Ministre, n'ont cessé de souligner la nécessité de solidarité, l'idée que nous partageons tous un destin commun. Même si elle déplorait l'égoïsme de certains "dévaliseurs de pâtes", elle a parié sur la discipline, la solidarité, et le "sens du collectif" des citoyens belges, à même de comprendre la nécessité de ces mesures en dépit des coûts qu'elle leur fait porter. Comme je l'ai évoqué précédemment, en situation d'urgence, les gens sont capables de coopérer efficacement s'ils envisagent cette urgence comme un défi pesant sur une collectivité dont ils se définissent comme membres (voir à cet égard, cet article, rédigé par des psychologues sociaux britanniques, appliquant cette analyse au coronavirus).
Les deux approches se fondent sur des philosophies radicalement différentes : si les "nudges" laissent toute liberté à l'individu, ils reposent sur une vision assez pessimiste de celui-ci (irrationnel, influencé à son insu par son environnement). Au contraire, l'imposition de mesures de lockdown "à la Belge" (je n'en dirais pas autant de la méthode chinoise) limite drastiquement les choix que nous pouvons faire mais en pariant sur notre capacité à privilégier l'intérêt commun. Ceci n'n'empêche pas les autorités belges d'également diffuser des conseils d'hygiène et de comportement qui s'apparent à des nudges mais sans en faire la colonne vertébrale de la politique initiée depuis jeudi.
Bref, à mon sens, à ce stade, les nudges peuvent être une mesure complémentaire mais pas le fondement d'une politique de santé publique.
Richard Thaler le dit lui-même dans un tweet:
Les mouches, c'est bien, mais ça ne suffit pas.
Correction le 14 mars à 18h20 : J'ai écrit cet article après avoir vu l'article suivant, qui suggérait que la théorie des "nudges" était la base de la politique de Johnson en matière de corronavirus. Cependant, après que je l'ai publié, certains collègues ont fait remarquer qu'il surestime le rôle de cette théorie dans l'approche préconisée par le gouvernement Johnson. Ainsi, une autre théorie préconisée par l'unité Nudge, "Herd Immunity", joue également un rôle important. Cette théorie suggère que la majeure partie de la population doit être infectée par le virus pour développer une immunité et diminuer la propagation du virus. Dans cette optique, il est acceptable de laisser le virus se propager dans les populations les moins vulnérables, mais il faut protéger les plus vulnérables, là où il faut le contenir. Mais comment faire ? J'ai l'impression que, pour répondre à cette question, nous revenons à l'opposition entre les nudges et l'approche plus collective que j'ai soulignée dans l'article. J'aborderai cette question dans un autre billet de blog.
Or, ce qui importe avant tout, me semble-t-il, c'est une prise de conscience collective de la nécessité de faire face au Covid-19 ensemble. Il faut éviter de se serrer la main, non parce qu'on aura trouvé un "nudge" pour éviter cet automatisme social, mais parce que l'on est bien conscient que, ce faisant, on met en danger sa communauté. Les mesures radicales prises par le gouvernement belge s'inscrivent dans cette logique : les responsables politiques, et en particulier la Première Ministre, n'ont cessé de souligner la nécessité de solidarité, l'idée que nous partageons tous un destin commun. Même si elle déplorait l'égoïsme de certains "dévaliseurs de pâtes", elle a parié sur la discipline, la solidarité, et le "sens du collectif" des citoyens belges, à même de comprendre la nécessité de ces mesures en dépit des coûts qu'elle leur fait porter. Comme je l'ai évoqué précédemment, en situation d'urgence, les gens sont capables de coopérer efficacement s'ils envisagent cette urgence comme un défi pesant sur une collectivité dont ils se définissent comme membres (voir à cet égard, cet article, rédigé par des psychologues sociaux britanniques, appliquant cette analyse au coronavirus).
Les deux approches se fondent sur des philosophies radicalement différentes : si les "nudges" laissent toute liberté à l'individu, ils reposent sur une vision assez pessimiste de celui-ci (irrationnel, influencé à son insu par son environnement). Au contraire, l'imposition de mesures de lockdown "à la Belge" (je n'en dirais pas autant de la méthode chinoise) limite drastiquement les choix que nous pouvons faire mais en pariant sur notre capacité à privilégier l'intérêt commun. Ceci n'n'empêche pas les autorités belges d'également diffuser des conseils d'hygiène et de comportement qui s'apparent à des nudges mais sans en faire la colonne vertébrale de la politique initiée depuis jeudi.
Bref, à mon sens, à ce stade, les nudges peuvent être une mesure complémentaire mais pas le fondement d'une politique de santé publique.
Richard Thaler le dit lui-même dans un tweet:
"No nudging will not solve the problem. In the US we need testing most of all. But it can help. Don’t shake hands. Wash them instead." https://t.co/Vn7Ic9gy8K
— Richard H Thaler (@R_Thaler) March 14, 2020
Les mouches, c'est bien, mais ça ne suffit pas.
Correction le 14 mars à 18h20 : J'ai écrit cet article après avoir vu l'article suivant, qui suggérait que la théorie des "nudges" était la base de la politique de Johnson en matière de corronavirus. Cependant, après que je l'ai publié, certains collègues ont fait remarquer qu'il surestime le rôle de cette théorie dans l'approche préconisée par le gouvernement Johnson. Ainsi, une autre théorie préconisée par l'unité Nudge, "Herd Immunity", joue également un rôle important. Cette théorie suggère que la majeure partie de la population doit être infectée par le virus pour développer une immunité et diminuer la propagation du virus. Dans cette optique, il est acceptable de laisser le virus se propager dans les populations les moins vulnérables, mais il faut protéger les plus vulnérables, là où il faut le contenir. Mais comment faire ? J'ai l'impression que, pour répondre à cette question, nous revenons à l'opposition entre les nudges et l'approche plus collective que j'ai soulignée dans l'article. J'aborderai cette question dans un autre billet de blog.
Malgré l'imposition de mesures par le Gouvernement, force est de constater que même si une grande partie de la population conçoit la nécessité de confinement, on constate tout de même que beaucoup de personnes interprètent les règles à leurs convenances et ce même en situation d'urgence. Par exemple, là où il est indiqué que les couses doivent se faire seul, on croise des couples qui font leurs courses "comme d'habitude", il en va de même pour les promenades qui se font en famille, main dans la main, etc... Je pense donc qu'il est malheureusement nécessaire de faire appel à des nudges pour modifier les comportements qui nous semblent naturels et pour lesquels une partie de la population n'a pas l'envie ou ne voit pas la nécessité de se plier aux règles, vu que l'on ne peut pas compter sur l'auto-discipline de toute la population même si ceci a un impact sur toutes et tous
RépondreSupprimerL'idée d'une immunité collective n'est il pas utopiste ?
RépondreSupprimerJe trouve que la politique de nudge peut-être un bon complément bien qu'effectivement une prise de conscience collective et une auto-discipline générale serait l'idéal d'un point de vue moral.
RépondreSupprimerCependant, existe-t-il des études où un nudge a eu l'effet inverse que celui escompté ? C'est à dire que les personnes se rendant compte qu'on ne leur fait pas confiance où qu'on les prends pour plus bêtes qu'ils ne sont, agissent de manière opposée à celle attendue par l'autorité ayant mise en place le nudge ?
question de clarification: peut-on considérer que les affiches bruxelloises encourageant les habitants à rester chez eux et elles (à la place des publicités aux arrêts de bus etc) s'apparentent à de la politique du nudge?
RépondreSupprimerCommentaire: Pour compter sur la solidarité des citoyen.ne.s (confinement "à la Belge") ne serait-il pas intéressant de leur fournir plus d'informations scientifiques vulgarisées sur la propagation de l'épidémie? Peut on supposer une certaine condescendance des gouvernements qui utilise des techniques psychologiques (et/ou un langage guerrier en France, un appel à la solidarité et à la responsabilité individuelle en Belgique) pour induire certains comportements dans la population?
La mouche dans les urinoirs, c'est vrai que cette manipulation psychologique est assez efficace même amusant jusqu'à un certain point, ça fatigue l'observateur, et l'attention est détournée.
RépondreSupprimerIls ont pris l'initiative de placer des araignées... Considérant que les araignées, ne sont pas appréciées par beaucoup des personnes, je pourrais dire que le problème persiste mais a été déplacé de l’urinaire au WC, il y a un grand pourcentage de personnes qui choisirent d'uriner pas dans les urinoirs à cause des araignées ou la mouche il existe la grande possibilité que le nettoyage soi extrêmement extrême au WC.
Dans mon point de vue cette théorie présent un défaut...
Même exemple pour le covid-19... Le problème continue après de toute l’information déjà donné, il y a beaucoup de personnes qui n'ont pas une conscience émotionnelle, collective et individuel. Logiquement le meilleur sera manipulé l'environnement pour les éduquer à 100% et ils éduqueront les autres.
Nous savons déjà que les humains sont de très bons imitateurs.
Nous sommes le 9 mai 2020, à l'approche de la deuxième phase du déconfinement, en Belgique. N'avez-vous pas l'impression aujourd'hui qu'en passant par le confinement qui certes aura été utile au désengorgement des hopitaux et de ce fait, à la limitation de la propagation du virus, que tout cela n'a quasiment aucun impact sur la conscience "collective" de la nécessité de faire face au Covid 19 ensemble? Et qu'une deuxième vague risque de voir le jour?
RépondreSupprimerPour un cerain nombre de personnes, cette pratique de distanciation physique (et sociale, malheureusement, pour les plus vulnérables comme par exemple; les personnes âgées et les personnes en maison de repos)a été perçue comme infantilisante et jugée comme inhumaine avec toujours bien entendu, ce sentiment d'être pris pour des êtres intellectuellement limité, incapable de se discipliner. Pour d'autres, le confinement semblait être la solution pour éradiquer le virus! Ce sont ceux-là même qui auraient jeté des pierres aux joggeurs solitaires ou aux couples confinés se donnant la main. N'aurait-il pas fallu insister avec l'aide de ces "nudges" finalement? N'aurait-il pas fallu également usé de ces nudges via les réseaux sociaux, les médias qui sembles être plus écoutés que les politiques et scientifiques?
"limités"
RépondreSupprimer"semblent"
Oui en gros, votre discours ricanant est : mais Pourquoi les gens se mettent à écouter des personnes qui ont un discours différents ??
RépondreSupprimerAlors je vais vous répondre : Il y a des choses que les humains font alors qu il n y a aucun résultat positif officiel reconnu, c’est cela la manipulation mentale ! pourquoi les médecins poussent-ils toujours leurs patients à continuer ce traitement sans résultat connu ? Exemple : le taux de guérison d’un cancer par chimiothérapie est inférieur à 3%, 97% meurent à plus ou moins long terme. Ils ont même des grilles pour vous donner à quelques mois près la date de votre mort...
Dans les pays en voie de développement, les cancers pédiatriques se soignent sans médicament à 60%, en France le taux doit être de 80% avec tous moyens financiers pour combattre la maladie. Du coup la question est comment se fait il qu’il y ait un taux de guérison de 60% sans rien faire ?
Bref, les gens savent qu’on leur ment, qu il y a des enjeux structurels, institutionnels, privés , des formatages, des modes de pensées totalement orientées pendant 10 années de médecine, et des intérêts financiers pour ses soldats dont votre mort n est qu’un chiffre sur un tableau excel.
Internet a l’effet qu a eu les radios libres en 1980, la libéralisation de la parole, mais ceux qui maîtrisent les lois vont vite classifier les vérités vérifiables comme fake news, c est le début du totalitarisme.
Vous confondez les gens qui sont paranoïaques, aigris, revanchards, avec ceux qui disent des vérités simples à vérifier, et vous n êtes pas qualifiés pour vous placer en juge de ce qui est vrai ou ne l’est pas. Pour cela il faut approfondir.
Savez vous qu’aux USA les labos ont payés 4,2 milliards de dollars de dédommagements en 2019 pour les victimes des vaccins ? 4200 plaintes ont abouties, ce chiffre prend 15 à 20% de plus chaque année (lisez le dernier paragraphe sur le wikipedia américain https://en.wikipedia.org/wiki/National_Vaccine_Injury_Compensation_Program. Question, si le vaccin est inoffensif pourquoi diable les labos sont ils condamnés ?
Bref, il y a deux solutions : soit vous êtes aveugle, soit vous êtes payés par ceux qui veulent arriver à leurs fins ... soit les deux ...
Aujourd'hui, 14 Mars 2021, soit un an après, quelle est votre conclusion quant à l'impact des "nudges" ou des manipulations du comportement sur la gestion du coronavirus ? Ont-ils eu l'impact auquel vous vous attendiez ?
RépondreSupprimerConcernant les nudges, est ce que ce ne serait pas plutôt une solution "temporaire"? En reprenant l'exemple de la mouche dans les urinoirs, il me semble que c'est une astuce rigolote qui, dans un premier temps, a réellement aidé à ce que le nettoyage soit plus facile, mais peut-on affirmer que ça a un effet sur la longue durée? Ne serait-ce pas le genre de chose dont on se lasse après un petit temps?
RépondreSupprimerPour mettre mon idée en lien avec le coronavirus, je pense que les affiches de prévention (ou autres "nudges") ont surement dû avoir un impact sur le comportement de la majorité de la population au début de la pandémie. Mais maintenant, après 1 an? J'ai personnellement l'impression que ces affiches sont rentrées dans notre "décor habituel" et que les gens les voient sans vraiment les voir, comme quand on passe tous les jours devant les mêmes maisons pour rentrer chez soi, on sait qu'elles sont là mais on n'y fait plus attention.
Je voudrais rajouter une remarque concernant la solidarité, "faire face au Covid-19 ensemble". Il est vrai que ça fait rêver, on aurait envie de se battre tous ensemble pour que cette pandémie s'arrête, mais n'est ce pas contradictoire avec toutes les mesures mises en place? Le port du masque, la distanciation sociale, la "bulle" sociale très limitée en Belgique, le télétravail, ne serait-ce pas tous des éléments qui nous éloignent? Certaines personnes finissent par avoir peur des autres car "les autres pourraient avoir le coronavirus" donc "les autres sont un danger, une menace pour ma santé". Comment peut on être solidaires et isolés en même temps? En théorie c'est possible, c'est même en partie l'isolement qui fait la solidarité, mais je pense que dans l'esprit humain ce n'est pas si simple.
La culpabilisation des individus, qui a été (et est toujours) très présente au sein des médias et autre, dans le but d'avoir une plus forte adhésion aux mesures ainsi qu'un taux plus élevé de délation, est ce un phénomène de nudging?
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