Comme de nombreux académiques, je reçois une centaine de courriels par jour. Les traiter tous relève souvent de la gageure. Une règle de base: plus un message requiert une tâche qui semble chronophage à son lecteur, plus il est susceptible de retarder sa mise en oeuvre "au moment où il aura le temps". Pour maximiser la rapidité de réponse à un message, il importe de minimiser le temps que prendra (ou qu'aura l'air de prendre) son traitement par le lecteur.
J'enseigne la psychologie sociale à l'Université Libre de Bruxelles et à l'Université de Mons. L'objectif de ce blog relève de l'auto-discipline: m'obliger à transformer les proto-réflexions qu'éveillent l'actualité de ma discipline et l'actualité tout court en une pensée (plus ou moins) articulée et communicable à tout un chacun...J'espère en faire profiter d'autres que moi.Twittter: @olivier_klein
jeudi 14 novembre 2013
mardi 12 novembre 2013
Pourquoi p. n'est pas la probabilité que l'hypothèse nulle soit vraie
Un étudiant en sciences humaines est rapidement confronté à ces quelques caractères: "p. = " suivi d'un nombre, dont on espère généralement qu'il sera inférieur à .05. Mais que veut dire ce p.? Malgré une exposition répétée à des cours de statistiques, de nombreux étudiants l'ignorent et, plus grave, leurs enseignants et parfois les auteurs de manuels de statistiques eux-mêmes se trompent également. Une erreur commune consiste à croire que p. correspond à la probabilité de l'hypothèse nulle au vu des données. Ce qui est faux et reflète une incompréhension de l'approche d'inférence statistique communément utilisée en sciences humaines et biomédicales. Celle-ci fut développée par Jerzy Neyman & Karl Pearson.